Cela fait quelques années que je ne sens pas en droit d’écrire et de dire mon opinion. L’opinion implique une idée claire. Depuis quelque temps, chaque idée me conduit à une contradiction intérieure.
Je voudrais vous
partager ma joie vécue en lisant les idées proposées dans le livre d’Edgar
Morin[1]. J’en
ai pris connaissance suite à une écoute d’un reportage à Radio-Canada[2].
Les mots du livre
m’apportent une note d’espérance en soulevant les contradictions d’une part, il
ne nie pas la réalité mondiale, et en proposant une voie de réforme de vie qui
fait place à l’amour et concilie les oppositions. Même si je n’ai lu que l’introduction et la
quatrième partie, j’ai apprécié profondément sa capacité à mettre des mots sur
des idées qui germaient en moi. Agé de 89 ans, il me montre un chemin qu’il a emprunté.
Les
contradictions - Au-delà des alternatives
Pour élaborer les voies qui se rejoindraient dans la
Voie, il nous faut dégager les alternatives :
-- mondialisation / démondialisation
-- croissance / décroissance
-- développement / enveloppement
-- conservation / transformation.
Il faut à la fois mondialiser et démondialiser, croître et décroître, développer en envelopper, conserver et transformer.[3]
-- mondialisation / démondialisation
-- croissance / décroissance
-- développement / enveloppement
-- conservation / transformation.
Il faut à la fois mondialiser et démondialiser, croître et décroître, développer en envelopper, conserver et transformer.[3]
Je suis content d’entendre
ce qu’il propose, de m’y sentir à l’aise, tout en me sentant libre. Il se
dégage de ce que j’ai lu la nécessité de vivre et de tolérer un certain état de
contradiction. Il y donne un sens à une certaine sobriété que je me sens amené
à vivre. Il propose la sérennité tout expliquant qu’elle doit laisser place,
alterner, avec l’excitation.
Avec la réforme
de vie, j’y vois une conciliation du programme chrétien et humain. Il redonne
un espace aux contradictions tout en proposant une voie générale qui laisse la
place au sens commun qu’on retrouve dans chaque religion et en particulier dans
la religion de l’amour du Christ mort pour moi et pour les autres.
La réforme de vie
– Quatrième partie -p. 257 et suivantes
La réforme de vie est d’abord la conquête d’un art de
vivre. … L’appel à la spiritualité …
Plus nous manquons d’une dimension intérieure, plus la logique d’une machine artificielle
ne nous envahit … La réforme de vie propose d’aller au-delà de l’esprit de
réussite, de compétition, non pour l’annihiler, mais pour le tourner vers des
activités ludiques, comme le sport, et pour le réguler par le développement de
valeurs réputées féminines : amour, tendresse.
Le bien-vivre est un thème essentiel …. Les
dénominateurs communs s’énoncent ainsi : la qualité prime sur la quantité,
l’être prime sur l’avoir, le besoin d’autonomie et le besoin de communauté
doivent être associés, la poésie de la vie, en premier lieu l’amour, est notre
vérité suprême… Il faut substituer à l’alternance pernicieuse dépression /
excitation le couple combinant ou alternant la sérénité et intensité … qui
comporte – l’humanisation de nos pulsions…la capacité de se moquer de soi … la
dialogique permanente entre la passion et la raison … le développement de l’auto-examen et de l’autocritique
pour se connaître soi-même et comprendre autrui ; la possibilité de forger
l’estime de soi par ses actes et son comportement ; la préservation d’un
temps pour la méditation … la désaddiction des intaoxications consommationnistes
pour mieux retrouver les jouissances de la bonne consommation ; l’alternance
sobriété / fêtes : le retour à la sobriété quatidienne doit s’accompagner
du retour aux excès et débordements des jours et nuits de fête.La sobriété
guérit de la « fièvre acheteuse », mais n’interdit pas un achat d’enchentement.
[4]
Je note en passant : Non
Multa Sed Multum, est la devise de l’ancienne ville de Sillery – mon lieu
de vie, signifie : C’est la qualité qui compte et non la quantité.)[5]
Interdépendance et espérance – conclusion
Les réformes sont interdépendantes… leur développement
leur permettraient de s’entredynamiser… Les chemins de réforme pourraient
progressivement se relier pour former la Voie… il s’agit bel et bien de sauver
l’humanité… L’espérance vraie sait qu’elle n’est pas une certitudem mais elle
sait qu’on se frayer un chemin en marchant. [6]
Il a développé une vision globale qui est juste. Je trouve
cela plein d’espérance. Je n’en vois que la partie « réforme de vie ».
C’est celle que je me dois de réaliser. Je suis convaincu depuis un certain
temps que c’est mon apport à l’humanité.
Je suis dans la joie de pouvoir exprimer dans un esprit plus
grand mes petites pensées. Il me donne le goût de continuer à aimer autour de moi.
[1] Morin, Edgar, La Voie, pour l'avenir de l'humanité, Fayard, Paris
2011, 297 p.
[2] L’avenir de l’humanité - http://www.radio-canada.ca/emissions/par_4_chemins/2011-2012/chronique.asp?idChronique=195207 – 14 janvier 2012. Trois jeunes commentent le livre avec Jacques
Languirand. Ils m’ont donné le goût de lire ce livre.
[3]… p.34 - Au-delà des alternatives.
[6] … p 297-300
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